Le Symbolisme rassemble des artistes désireux de suggérer l’idée de formes sensibles sans la dévoiler. Les racines de ce mouvement plongent profondément dans la littérature anglo-américaine et allemande avec Edgar Poe, Schopenhauer et dans la musique avec Wagner. La diversité des tendances et des personnalités permet difficilement d’englober sous un même terme des styles en réalité très différents.

En Rhône-Alpes cependant, une orientation commune se dessine : Lyon s’illustre dans les sciences occultes qui fascinent des écrivains comme Huysmans. Les peintres spiritualistes Louis Janmot et Paul Borel ouvrent la voie des ensembles décoratifs marqués par la personnalité de Pierre Puvis de Chavannes qui influencera entre autres Alexandre Séon, Claude Dalbanne et Pierre Combet-Descombes. Par ailleurs, de nombreux artistes fréquentent les réunions de la Rose+Croix et se retrouvent autour du Sâr Joséphin Péladan.

Les œuvres d’Henri Fantin-Latour et de Gaston Bussière témoignent de la ferveur des milieux wagnériens français qui aspirent à exprimer la vision d’un “art total” souhaité par le compositeur.

La synthèse des arts est évoquée par la présentation de toutes les disciplines ; la sculpture avec Joseph Bernard, Jean Carriès, Pierre Fix-Masseau, Pierre Rambaud…, la peinture avec Gaston Bussière, Maurice Chabas, Pierre Combet-Descombes, Auguste Morisot, Alexandre Séon… et la gravure avec Marcel Roux. Des sections musicales et littéraires rythment le parcours.