Venue tardivement à la peinture, Hilary Dymond se forme dans un premier temps à la Wimbledon School of Art de Londres. Elle poursuit son apprentissage à l’école des Beaux-Arts de Lyon de 1987 à 1990. Son approche de la peinture, classique par le choix du paysage, trouve sa modernité dans l’application de touches larges et énergiques qui structurent la composition. A l’instar d’un peintre impressionniste elle arpente la campagne de manière assidue, notant sans cesse les variations de lumière et les changements d’atmosphère. Le choix de points-de-vue à hauteur d’homme et de cadrages larges, permettent au spectateur d’entrer de plain-pied au cœur de la toile.
Dans Grand paysage, elle privilégie une matière généreuse pour les champs labourés, et des couleurs flamboyantes faisant ressortir toute la vibration lumineuse de cette plaine de l’Ain. En outre, la terre façonnée par l’homme permet au peintre un travail géométrique avec des tracés très marqués, passant ainsi d’un plan à un autre. La ligne d’horizon, placée très bas, lui permet de donner la part belle au ciel. Celui-ci, dont la présence est soulignée par de longues horizontales, est gorgé d’eau et traité dans des camaïeux gris-bleu. Ici, la matière picturale utilisée est légère et travaillée avec amplitude. Elle se différencie de celle des champs où la touche est énergique, montrant que la matérialité de l’œuvre est au cœur du travail d’Hilary Dymond.