Originaire de Bourg-en-Bresse, Véronique Ellena se forme à l’école des beaux-arts de Nancy puis de Dijon. C’est lors de son parcours à l’école nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles qu’elle s’oriente définitivement vers le medium photographique. D’emblée, par le choix de ses sujets, elle s’inscrit dans la continuité des maîtres de l’histoire de l’art, travaillant tout autant la scène de genre, la nature morte ou les paysages.

Privilégiant le travail en série, Véronique Ellena se consacre à partir de 2005, au genre du paysage. Elle y revient sur les pas des impressionnistes et photographie entre autres les falaises d’Étretat. A contrario des peintres du 19e siècle, elle choisit de diriger son objectif, non pas sur la falaise elle-même, qui apparaît ici comme un repoussoir, mais plutôt sur l’horizon qui se découpe en arrière-plan. Elle ouvre ainsi le champ du regard donnant la plus large part au ciel. Le camaïeu de gris et de bleu dévoile progressivement le relief abrupt de la roche qui se détache sur le dégradé du ciel. La technique qu’elle choisit lui permet de capter la subtilité des variations colorées de la roche calcaire et nappe l’image d’un velouté qui enveloppe le lieu de mystère. En effet, l’artiste reste attachée à la technique argentique et à l’usage de la chambre photographique. Elle peut ainsi jouer sur les temps de pose en fonction des effets de lumière souhaités.

Cette œuvre a bénéficié pour son acquisition de l’aide du Fonds régional d’acquisition pour les musées, cofinancé par l’Etat et le Région Rhône-Alpes.